Sécuriser les approvisionnements, soutenir l’emploi local et privilégier les circuits courts : tels sont les objectifs de la charte de valorisation des bois communaux signée en Haute-Marne. Un engagement collectif pour renforcer la filière et répondre aux enjeux économiques comme environnementaux.
Entretien avec Régine Pam, préfète de la Haute-Marne :
Entretien avec Benoît Cussey, gérant de la scierie Hurson :
La Haute-Marne, deuxième département le plus boisé du Grand Est, entend mieux tirer parti de cette richesse naturelle. Jusqu’ici, seulement 30 % du bois récolté dans les forêts communales était transformé sur place. Pour inverser la tendance, l’État, les élus, l’ONF et les représentants de la filière forêt-bois se sont réunis autour d’une charte de valorisation locale.
Signée le 26 septembre par la préfète Régine Pam, des maires, des syndicats forestiers et FIBOIS Grand Est, cette démarche vise à sécuriser l’approvisionnement des scieries locales et à maintenir la valeur ajoutée sur le territoire. « C’est une opportunité historique pour notre filière », a salué Benoît Cussey, gérant de la scierie Hurson à Foulain, qui y voit un levier pour investir, consolider des emplois et en créer de nouveaux.
Au-delà de l’économie, la charte s’inscrit dans une logique de durabilité. Elle encourage les communes à contractualiser davantage avec l’ONF et à privilégier les circuits courts. L’objectif affiché est ambitieux : porter à 50 % la part de transformation locale des bois communaux, alors que les exportations massives vers l’Asie fragilisaient jusque-là les entreprises locales.
Avec déjà cinq collectivités signataires et une campagne de sensibilisation prévue auprès des autres communes, l’État et les acteurs de la filière veulent enclencher une dynamique durable. De nouveaux échanges sont d’ores et déjà programmés pour le printemps prochain, afin de mesurer les premiers résultats et d’élargir l’adhésion à cette initiative.
