Pédaler vers la responsabilité : France Vélo et le Cyclescore, l’étiquette qui éclaire nos choix

Dans le cadre de notre partenariat avec le Collectif Mai à vélo, nous avons eu le plaisir de recevoir Florence Gall, Déléguée générale de France Vélo, la filière économique du vélo en France. L’occasion de faire le point sur l’organisation de cette filière en pleine expansion et de décrypter un outil essentiel pour le consommateur : le Cyclescore.

France Vélo : Un écosystème en plein essor

Le vélo n’est plus seulement un loisir ou un moyen de transport ; il est devenu un véritable secteur économique. France Vélo est l’organisation qui fédère et structure cette filière dans sa globalité. Comme l’a souligné notre invitée, Florence Gall, la filière ne se limite pas à la production et à l’assemblage de cycles. Elle englobe un champ d’activités très vaste : de la distribution à la réparation, en passant par les services, la cyclologistique et le vélotourisme.

La mission de France Vélo est cruciale : organiser un écosystème complexe, défendre les intérêts de ses acteurs auprès des pouvoirs publics (notamment à travers l’élaboration d’un Contrat de filière) et, surtout, accompagner la transformation d’un marché pour répondre aux enjeux de la transition écologique et sociale.

 

Le Cyclescore : Le Nutri-Score du vélo

C’est dans cette optique de transparence et de responsabilité que France Vélo a co-élaboré le Cyclescore, un dispositif qui s’impose comme un outil d’aide à la décision pour les cyclistes.

Inspiré par le Nutri-Score ou l’étiquette énergétique, le Cyclescore est un score global (noté de A à E) qui évalue la performance environnementale et sociale des vélos neufs.

Comme Florence Gall l’a expliqué, cet affichage répond à une volonté forte de la filière d’apporter une information claire et vérifiable aux consommateurs. Finies les vagues promesses de “vélo responsable” : le Cyclescore repose sur une méthodologie rigoureuse, développée avec l’ADEME (Agence de la Transition Écologique) et l’AFNOR (Agence Française de Normalisation), et dont la notation est certifiée par un tiers indépendant.

Qu’est-ce qui se cache derrière cette note ?

Le score est le fruit de l’addition de deux volets, chacun comptant pour 50 points :

1. Volet Environnemental : Il prend en compte le cycle de vie du vélo. Les critères clés incluent :
   • Le type de matériaux utilisés pour le cadre.
   • Le mix énergétique du pays où est usiné le cadre.
   • La durée de vie du vélo (garantie, réparabilité des pièces).
   • Les distances parcourues par les composants entre leur origine et le site d’assemblage, puis jusqu’au point de vente.
2. Volet Social : Il évalue l’engagement sociétal de l’entreprise. Sont pris en compte :
   • La conformité aux règles de l’Organisation Internationale du Travail (OIT).
   • Les efforts en matière d’égalité femmes/hommes.
   • Les politiques d’inclusion (personnes handicapées, apprentis).
   • L’encouragement à l’usage de mobilités durables pour les salariés.

 

Un levier pour l’avenir

Loin d’être une simple étiquette, le Cyclescore est conçu comme un véritable outil de progrès pour les fabricants. En rendant publics ces critères, il encourage l’ensemble des acteurs de la filière à améliorer leurs pratiques, que ce soit en privilégiant des matériaux plus durables, en raccourcissant leurs chaînes d’approvisionnement ou en renforçant leurs politiques sociales.

Pour le consommateur, c’est l’assurance d’un achat aligné sur ses valeurs. Grâce au travail de France Vélo et de sa Déléguée générale Florence Gall, faire le choix d’un vélo plus respectueux de la planète et des hommes est désormais aussi simple que de regarder une étiquette. Un grand pas en avant pour l’économie du vélo et pour la mobilité durable !

Retrouvez toutes les informations sur la filière et le Cyclescore sur le site de France Vélo.