Un arrêté publié le 21 octobre 2025 au Journal officiel élève le niveau de risque, pour l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Les mesures de prévention et de biosécurité pour les élevages de volailles sont renforcées. Les détections d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) se multiplient en Europe chez les oiseaux
migrateurs, particulièrement en Espagne et en Allemagne, mais aussi en France. Ces cas confirment une forte dynamique d’infection chez les oiseaux sauvages empruntant les couloirs de migration
descendants, actifs de septembre à décembre. Les oiseaux sauvages sont une source potentielle d’introduction du virus dans les élevages de volailles et les oiseaux captifs. Depuis le 10 octobre 2025,
quatre foyers d’IAHP ont été confirmés dans des élevages commerciaux de volailles et trois foyers dans des basse-cours, tous situés dans le couloir de migration Atlantique.
Compte tenu de ces tendances, le ministère de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté
alimentaire fait évoluer le niveau de risque, de « modéré » (voir le communiqué du 15 octobre) à « élevé », à compter du 22 octobre 2025 (consulter ici l’arrêté ministériel).
Cette décision entraîne la mise en œuvre des mesures de prévention et de biosécurité renforcées
suivantes :
- Pour l’ensemble du territoire : mise à l’abri des volailles de toutes espèces ; interdiction de rassemblements d’oiseaux ; mise en place de mesures de biosécurité renforcée lors du transport de palmipèdes ; conditions particulières d’utilisation d’appelants ; conditions avant le mouvement de gibier à plumes.
- Zones à risque de diffusion (ZRD1) : réalisation de tests virologiques avant mouvement de palmipèdes entre deux élevages ; conditions particulières d’accès des intervenants dans les
élevages de palmipèdes.
La liste des communes concernées par des ZRD est consultable sur cette page. La stratégie de lutte contre l’IAHP en France s’articule autour d’un triptyque cohérent et
complémentaire :
- La biosécurité vise à limiter les contacts entre les volailles et les sources potentielles d’infection.
- La surveillance régulière permet une détection précoce des foyers, essentielle pour une gestion rapide
et efficace.
- La vaccination des palmipèdes assure une protection immunitaire durable des élevages à risque,
réduisant la propagation du virus et les impacts économiques.
Pour rappel, la consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement, de tout produit
alimentaire – issus de volailles vaccinées contre l’IAHP ne présente aucun risque pour l’homme.
1 ZRD : zone à risque de diffusion présentant une densité élevée d’élevages de palmipèdes