Pendant sa fermeture, le Musée barrois vous ouvre les portes de ses coulisses pour vous donner des nouvelles de ses collections. Cet été, le travail de récolement a été intense et a permis d’avancer sur l’inventaire du musée.
Nous retrouvons Claire Paillé, responsable du Musée Barrois afin de faire un point sur cette période estivale où les équipes du Musée sont restée active
Un inventaire à la Prévert
En juillet et août, ce ne sont pas moins de 400 objets qui ont été inventoriés. Cet inventaire, digne d’un poème de Jacques Prévert, a permis d’établir des fiches précises pour des objets aussi variés que des reliquaires, des gaufriers, des lampes à pétrole, des bouchardes, un caméléon naturalisé, des chenets, des phonographes ou encore des tuiles.
Bar-le-Duc, capitale du corset
Au cours de la deuxième quinzaine d’août, c’est sur les collections textiles que les équipes se sont concentrées. Un travail minutieux a été réalisé sur 90 corsets ou morceaux de corsets, dont certains étaient de simples échantillons de tissage. Ce travail a rappelé l’importance de Bar-le-Duc dans l’industrie du corset à la fin du XIXe siècle.
Le musée conserve en effet des pièces de plusieurs manufacturiers locaux. C’est en 1832 que Jean Werly a mis au point le corset sans couture, une innovation majeure à l’époque. D’autres noms de fabricants emblématiques de la ville sont également apparus au cours de cet inventaire : Colotte, Willinger, Ulrich et Ulrich-Vivien, G. Neff & E. Mehl, Pourson, Hussenot, Scholtz, Cussinet, pour n’en citer que quelques-uns.
L’industrie textile, florissante à Bar-le-Duc jusqu’au début du XXe siècle, a laissé un riche héritage de ses savoir-faire. Les manufacturiers déposaient régulièrement des brevets pour leurs inventions, motifs et tissages. C’est ainsi que le musée s’est retrouvé en possession de quelque 130 lots d’échantillons qui ont, eux aussi, été inventoriés au cours de l’été.

Le travail d’inventaire se poursuit, et le musée continuera de vous informer sur l’avancée de ce projet.