Dans le cadre de son partenariat avec Mobilité Club France, Active Radio a reçu Yves Carra, porte-parole de l’organisation, pour faire le point sur trois sujets cruciaux pour les usagers de la route. Sécurité, démarches administratives et innovations technologiques étaient au programme de cette chronique “3 infos pour 3 minutes pour ma mobilité”.
1. Vols de véhicules : une statistique alarmante en France
C’est un chiffre qui donne le vertige : en France, une voiture est volée toutes les 4 minutes. Cette statistique, qualifiée d’hallucinante par Yves Carra, place l’Hexagone parmi les pays les plus touchés par ce phénomène en Europe.
Le plus préoccupant réside dans la méthode : 94 % de ces vols sont réalisés sans effraction mécanique, mais grâce à des techniques électroniques sophistiquées. Les dispositifs de sécurité des véhicules modernes sont de plus en plus contournés par les délinquants, soulignant l’importance pour les propriétaires d’adopter des mesures de protection complémentaires (antivols mécaniques, traqueurs GPS, etc.).
2. Fourrière : une démarche simplifiée grâce au numérique
Bonne nouvelle pour les automobilistes confrontés à l’enlèvement de leur véhicule : l’obtention de l’autorisation de sortie de fourrière est désormais dématérialisée.
Un nouveau télé-service, accessible via FranceConnect, permet aux usagers de télécharger directement l’autorisation de sortie de fourrière (également appelée décision de mainlevée), document indispensable pour récupérer leur voiture. Cette simplification évite ainsi un déplacement obligatoire et souvent urgent dans les bureaux de police ou de gendarmerie.
Ce service en ligne fournit également la localisation précise et les coordonnées de la fourrière où le véhicule a été emmené. Pour y accéder, il suffit de se rendre sur : servicepublic.gouv.fr/fourriere.
3. Radars Sonores : l’expérimentation temporairement en suspens
Où en est le déploiement des radars sonores, destinés à contrôler le bruit des véhicules ? Alors qu’une expérimentation avait été lancée en 2022 et que des verbalisations étaient initialement prévues pour l’année 2025, l’agenda a été repoussé.
Pour l’instant, l’expérimentation est à l’arrêt. Des ajustements technologiques restent nécessaires pour garantir la fiabilité des mesures, tout comme la mise en place d’un cadre juridique adapté.
Yves Carra a toutefois précisé que, si le dispositif devrait devenir opérationnel d’ici deux ou trois ans, les conducteurs avec un échappement d’origine n’ont “aucun risque de verbalisations”. La cible principale reste les deux-roues équipés de pots d’échappement non conformes et excessivement bruyants, qui génèrent des nuisances sonores importantes pour les riverains.
